mercredi 23 octobre 2013

Sur la fin du voyage

J'attendais que tout le monde soit rentré à la maison pour revenir sur la fin du voyage.

Avant toute chose, je voudrais féliciter les élèves. Ceux qui furent hospitalisés, pour leur calme, leur patience et leur sang-froid. Mais aussi ceux qui restèrent à l'auberge de jeunesse, pour la maîtrise de soi et le calme dont ils ont fait preuve. Je voudrais remercier les parents qui nous ont témoigné leur confiance et assuré de leur soutien. Je présente mes excuses aux parents auxquels je n'ai pas répondu au téléphone : c'est que j'étais retenu par le personnel hospitalier, les fonctionnaires du ministère de la Santé, les fonctionnaires de l'Agence de la Sécurité alimentaire, le personnel de l'assurance, d'autres parents ou l'équipe de direction du collège. 

Je voudrais également remercier mes collègues. J'imaginais évidemment pouvoir compter sur l'équipe que j'avais montée, quand bien même on ne pense pas forcément à ce genre de choses quand on organise un voyage. Le dévouement et le sens des responsabilités de mes collègues me furent d'une précieuse aide. Je remercie aussi les collègues qui n'étaient pas de ce voyage et se sont inquiétés pour nous tous.

Je voudrais encore remercier l'équipe de direction du collège de Chantaco pour s'être occupée si promptement de notre rapatriement, la transmission des informations en France, mais aussi pour son soutien dans un moment difficile.

Enfin, je voudrais remercier les personnels hospitaliers de l'Hôpital Santa Maria et de l'Hôpital Dona Estefania pour leur attention et gentillesse. Je les remercie également d'avoir accepté de garder des enfants dont l'état de santé ne justifiait parfois pas une hospitalisation. Je les remercie encore d'avoir ouvert spécialement pour nous une aile inusitée de l'hôpital Dona Estafania pour nous offrir le meilleur confort possible.

Ce fut pour moi et mes collègues des moments difficiles. Nous avons travaillé sur ce projet car nous voulions offrir un élargissement culturel aux élèves, les mettre dans une situation d'apprentissage différente avec l'espoir qu'ils emportent avec eux des souvenirs heureux. Il était donc difficile de voir ces enfants souffrir, sans en plus ne pas éprouver un sentiment de culpabilité.

J'aimerais que dans quelques temps nous puissions nous souvenir de ce séjour en nous disant « quelle aventure, ce voyage! », en espérant que le temps efface les souffrances. J'espère que les élèves garderont en mémoire la manière dont ils ont appréhendé et surmonté cette épreuve difficile. Qu'ils se souviennent de la grande maturité qu'ils ont témoignée à ce moment-là. Chaque expérience est enrichissante et chaque épreuve surmontée nous grandit. J'espère qu'ils n'oublieront pas la solidarité et l'esprit de groupe qui ont alors émergé.

Pour ma part, il me semble aussi que cette épreuve met en lumière ce pourquoi nous faisons ce métier : accompagner des jeunes pour leur donner les moyens de se diriger dans la vie. C'est donc souligner combien ce métier est humain et je n'oublierai pas les moments passés au chevet de mes élèves, le lien qui se tisse à ces heures-là, évidemment beaucoup plus fort que celui qui se tisse dans une salle de classe. Avec l'espoir qu'il se prolonge.

Bon rétablissement et bon repos à tous, 

Carlos Da Fonseca


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